Pour ce premier petit tour des couleurs, je vous ai présenté les couleurs primaires que sont le bleu, le rouge et le jaune
Elles sont partout, incontournables, indémodables et à la « base » du monde coloré qui nous entoure. Voici une petite conclusion (divertissante).
Article mis à jour le 20/07/2020
Qu’est ce qui nous interpelle dans la perception de ces couleurs ?
La classification du bleu, rouge et jaune en couleurs primaires est avant tout liée à l’espèce humaine.
Avec ces trois couleurs associées dans une même image, c’est sûr nous sommes dans un langage visuel considéré comme « simple », percutant et accessible à tous.
Il y a quelque chose de « direct » dans la vision de ces couleurs primaires.
Elles véhiculent un message fort et simple. Ces couleurs sont pourtant loin des couleurs naturelles de nos environnements (ville ou campagne). Elles servent les éléments imprimés qui ont besoin de véhiculer un message clair visuellement.
Je ne parle même pas des grandes marques. Soda outre-atlantique à la marque en rouge et blanc, réseaux sociaux en blanc et bleu, ou encore un célèbre soda français à la couleur très jaune. D’ailleurs son logo allie dorénavant le bleu le rouge et le jaune (alors qu’historiquement il y avait du orange).
Sans vouloir tomber dans des banalités, si un éléphant avait eu besoin d’une classification, il aurait peut être choisit une autre base de primaires. Même si, probablement cela aurait pu être une odeur ou un son plus qu’un élément visuel ! il paraîtrait même qu’ils peuvent entendre le son des nuages qui se déplacent...
Mais alors, dans la peinture, ça donne quoi ?
Du coup, dans la peinture, utiliser ces couleurs de manières « brutes » est soit un choix de départ affirmé et assumé… soit un potentiel risque visuel…
Car il n’est pas si facile de passer après Mondrian. En plus, comme de nos jours ces couleurs sont souvent associées au monde de la publicité (et oui, les étiquettes promo des grandes surfaces sont bien en jaune ou en rouge, rarement en prune violacée…), des comics ou des panneaux de signalisation 😉 les utiliser dans une peinture un peu « classique », sans autres nuances, demande une vraie maitrise de la couleur pure.
Personnellement, je trouve que la peinture pourra être ennuyante sans un langage coloré un peu étoffé. C’est comme composer un roman avec trois mots… ou bien choisir d’utiliser un vocabulaire bien plus riche.
Pour pallier à cet aspect « plat » des couleurs primaires, il peut être intéressant de les travailler avec des textures et des matériaux différents (carton, papier…). Tout ce qui pourra donner un peu de profondeur à la nuance sans altérer sa nature primaire.
Petits bonus
Si vous pensez encore que les couleurs ne sont que décoratives : à regarder absolument, cette conférence de Jean-Gabriel Causse : « Le pouvoir des couleurs | Jean-Gabriel Causse | TEDxDunkerque«
« Annie« , Ed Ruscha, 1962
Huile et Graphite, 181×169,5 cm
Voilà encore une association de couleurs primaires…
Cette toile de Ed Ruscha est aujourd’hui estimée à plusieurs millions (oui, oui, millions !) d’euros.
(B.A.M n°433, juillet 2020)
Si le sujet vous passionne, je vous invite grandement à suivre le MOOC sur la couleur dans l’art : https://www.grandpalais.fr/fr/article/le-nouveau-mooc-sur-la-couleur-dans-lart-est-ouvert
Moi j’ai eu mon super badge 😉 et vous ?
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