C’est étrange comme ce médium porte le nom d’une variation de teinte qui ne lui correspond pas vraiment. Car on parle de couleurs pastels (soit des tons clairs avec beaucoup de blanc dedans généralement). Alors que le pastel comme outil de dessin aura une diversité de couleurs très variées. Selon la marque, et le type de pastels, la gamme chromatique des pastels proposée par les fabricants est souvent très étendue. Si vous n’avez pas peur de vous salir un peu les doigts…
Le pastel, c’est comme une craie ?
Alors si on compare la craie (d’ailleurs dans les tons pastels) pour écrire sur le tableau noir (ça existe encore???) et un bâtonnet de craie pastel, c’est vrai qu’ils peuvent paraître similaires. En fait il le sont dans leur base liante constituée de craie ou de plâtre. Mais les bâtons pastels destinés aux beaux-arts auront une quantité et une qualité de pigment bien plus supérieure. Lorsqu’on parle de pastels on pense donc aux craies pastels, mais ils existent sous différentes formes, le pigment mélangé à de la gomme, de l’huile ou de la cire donnera des sortes différentes. Et bien qu’ils aient le même nom, la manière de les travailler et les rendus seront aussi très différents.
Le pastel sec
Le pastel sec peut se présenter sous la forme de carrés, de craies ou de crayons. De consistance très tendre ou plus dure il est constitué de gomme arabique, de craie et de pigments. Il est intéressant de le travailler sur un support coloré.
Le pastel gras
Très différent du sec, il se décline en trois grandes familles : le crayon de cire, le pastel à l’huile et le pastel aquarellable. Les techniques de travail sont très différentes pour ces catégories.
En 1949, le peintre Henri Goetz demande à Henri Sennelier de développer un nouveau matériau pour son ami Pablo Picasso qui recherche une craie de couleur à la cire. De cette collaboration va naître le « Pastel à l’huile Sennelier » (source http://www.sennelier.fr/Pastels-huile_4.html)
Qu’ils soient secs ou gras, les pastels nécessitent souvent d’être fixés (via un aérosol) pour ne pas perdre leur pigmentation.
Un exemple de sgraffite (technique qui consiste à graver la matière). Sur un papier noir j’ai appliqué une couche de pastel à l’huile blanc, puis j’ai « gravé » mon dessin :
Par où commencer ?
Les rendus sont vraiment très différents, il s’agit donc avant tout d’une histoire de goût. Pour se familiariser avec les fondus, le travail de la lumière, je conseille néanmoins de commencer par du pastel sec. En tracé net ou estompé, il permet d’appréhender les couleurs et peut se gommer assez aisément (contrairement au pastel à l’huile qui dans sa consistance et son rendu se rapproche de la peinture). Il est intéressant d’avoir plusieurs nuances de pastels dans ses boîtes (qu’on achète petit à petit!) car il est relativement difficile d’obtenir des couleurs à partir des mélanges.
Oui, oui, cette corbeille de fruits ressemble beaucoup à celle-ci 😉 C’est bien la même que j’avais travaillé avec différentes techniques.
En conclusion
C’est un medium agréable à travailler (si on est pas allergique à la poussière 😉 ), je trouve que les rendus sont intéressants assez rapidement. C’est une technique idéale pour les débutants qui peuvent utiliser leurs doigts, un contact direct entre la matière et le support (sans passer par un pinceau par exemple).
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